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Journal de bord (suite 3)

JOURNAL DE BORD DE SOS MAMANS (UNEC) – SUITE

Lundi 12 décembre 2005

– Samedi 10 décembre 2005, nous étions donc allés chercher Caroline, vers Dreux. Sa terrifiante mère fut furieuse, l’a traitée de tous les noms et a même boxé notre Isabelle. Celle-ci a heureusement réussi à se contrËler, pour ne pas retourner le coup dans une telle situation. (Rappel: elle voulait – on arrive à peine à le croire – qu’on la dédommage du bénéfice perdu. Bénéfice de quoi? Eh bien, elle avait déjà concocté avec un voyou d’un labo médical la vente du bébé avorté, et elle réclamait de nous une « compensation » pour « perte de bénéfice ». Pour éviter qu’elle n’aille pas à la police avec des fausses accusations (« vous ensorcelez et séquestrez ma fille… » a-t-elle crié, sous les protestations de Caroline), nous lui avons donné ce que nous avions sur nos: 500 E en billets. Et sommes partis, avec Caroline. Ouf, du jamais vu. Ce n’est pas un petit miracle? Le bien a gagné sur le mal, grâce à Dieu.

– Deuxième miracle: à peine rentré à Paris, le même samedi, nous rencontrons dans un bus de la RATP une ancienne copine d’école de Léa, par hasard. Elle habite au fin fond de la Bretagne et parla incidemment de sa petite crêperie roulante où elle aurait besoin d’un renforcement « pour les fêtes ». Chose entendu – chose conclue. Après l’achat, dans la hâte, de quelques vêtements (Caroline n’avait pu sauver que son portefeuille avec ses papiers), notre jeune maman est partie sur le champ avec cette Bonne Samaritaine de fortune qui a une grande maison en Bretagne où elle peut l’héberger. Caroline l’aidera à la crêperie etc, et tout s’est noué comme cela, le même samedi. En fait nous ne savions pas trop où loger Caroline soudainement récupérée vers Paris, et cette solution tomba littéralement du Ciel. Il est vrai qu’il faut garder les yeux et les oreilles ouvertes, pour ne pas louper les planques envoyées par le Bon Dieu.

– Troisième miracle: vendredi et samedi, comme par enchantement, arrivèrent 2 chèques importants pour SOS MAMANS: l’un d’une association-amie (c’est très rare) de 500 E, et l’autre d’une dame voulant « sauver un bébé pour Noël » de 300 Euro. Cela couvre au centime près les frais déboursés samedi en tout pour le sauvetage de Caroline. Et à dire qu’il y a des gens qui doutent de Dieu? Ils n’ont qu’à venir avec nous, s’ils ont un zest de courage – et de recherche de la vérité – dans leur coeur!

Jeudi 15 décembre 2005 Devant un centre d’accueil parisien pour jeunes malades et drogués, nous rencontrons Odile, 25 ans, enceinte. Elle boit, énormément! Il faut intervenir. Nous confions 100 Euro à une dame d’accueil que nous connaissons, afin qu’elle veille sur Odile (danger d’un avortement plus ou moins imposé!), l’achemine vers un institut de désintoxication près de Paris et fasse mettre cet argent en dépËt pour les menues dépenses d’Odile: télévision, cigarrettes etc. Comme viatique nous confions à Odile quelques paquets de cigarettes – c’est mieux que boire – et elle part. Que Dieu protège ce bébé et sa maman!

Dimanche 18 décembre 2005

C’est quand-même invraisemblable: grâce au Christ notre Sauveur, nous autres pauvres chrétiens avons tout ce qu’il faut pour vaincre le monde! En un mot: nous avons le secret de transformer le Mal en Bien. Seul recours dans ce monde voué au Mal. Mais quelle recette miracle! A dire: le Christ, impuissant sur la Croix, maculé de Sang, moribond, est en train de racheter le monde. Et nous nous plaignons du mal? « O felix culpa », chante l’Eglise le Vendredi Saint. Nous devrions le chanter dans toutes les adversités, tous les jours.

Samedi 31 décembre 2005

Nous recevons en ce moment beaucoup de courrier d’encouragement des amis et donateurs de SOS MAMANS. Un couple parisien, souvent en déplacement prolongé en USA, nous a écrit pour Noël: « Quel réconfort de savoir que vous existez dans ce monde au bord du gouffre. priez pour nous qui n’arrivons pas à avoir d’enfants et qui le désirons tant et depuis si longtemps! » Prions pour eux, et pour tous les donateurs. Egalement pour cette concierge à Neuilly, grande donatrice en matériel de SOS MAMANS, qui vit actuellement des difficultés accablantes et demande d’urgence notre prière.

Vendredi 13 janvier 2006 Plusieurs nouvelles mamans, au destin déjà devenu ‘classique’ chez nous: enceintes, pourchassées par les leurs et surtout par le géniteur du bébé, désorientées, désespérées… Une avalanche de dons reçus pour Noël et la Nouvelle Année de nos nombreux donateurs nous permet de faire face à toutes. Grâce à votre aide, aucune n’est tombée dans le piège de l’IVG. La dernière est Verna, une étudiante allemande à Paris: compte tenu de la race du géniteur, elle ne pourra pas – même jamais? – rentrer à la maison en Allemagne. On fera face ensemble. –

Le soir même nous sommes à Dijon pour une conférence sur nos acitivités SOS MAMANS: une quinzaine de personnes nous accueillent dans l’appartement d’une dame. Ils veulent former un groupe. Au total, jusqu’à présent, nous avons pu faire depuis 1 1/2 ans des conférences de ce genre (avec diaporama) à Toulon, Issoire en Auvergne, Courbevoie, Cernay en Alsace, Lyon, Toulouse (2 fois), Mantes-la-Jolie, Nuremberg en RFA, et Dijon ce soir-même. Est déjà programmée une conférence à Lyon (2e fois) pour 2006, et sont encore au stade de projet des conférences à Caen, Mulhouse en Alsace, Bordeaux, Laval, Rambouillet, Tours et Toulouse (3e fois). Total 19 conférences dont 10 déjà réalisées et 1 en instance. Cela devient une activité importante, et des groupes essaient de se former un peu partout, sans parler de l’étranger (surtout en Lituanie et Géorgie). Mais souvent le courage de commencer manque aux militants, ou faiblit face au travail assez dur à accomplir lors de ces sauvetages. C’est pourtant le travail le plus beau du monde. Que Dieu suscite beaucoup de sauveurs de bébés!