Depuis 1995, nous volons au secours des mères qui souhaitent garder leurs bébés. Nous les aidons jusqu’à la naissance de leur enfant, et après le temps que la mère se remette de son accouchement.
SOS MAMANS comprend un médecin-conseil (Dr François V.), une trésorière (Christine/WW), et surtout une « fourmi de terrain » qui est responsable du groupe pour la région (par ex. Léa pour la région parisienne).
Lui parler, c’est difficile. Mais Léa y réussit à merveille. Comment fait-elle ? Elle voit les problèmes, elle voit de gros soucis dans les yeux d’une maman. Que ce soit dans le métro ou sur le banc d’un parc, elle s’assoit à côté d’elle et dit simplement, en lui touchant le bras : « Excusez-moi, vous avez un problème ? ». Et l’histoire commence, les larmes coulent. Léa ne dit rien. Elle laisse parler.
A la fin, elle dit : « Prends courage ! J’ai vécu tout cela, et bien pire ! Prends-toi en main, sauve ton bébé, on t’aidera». Le problème, aujourd’hui, est que Léa amène les futures mamans par 3 ou 4… L’autre jour, à la fin d’une rencontre de hasard avec une femme de Gennevilliers, enceinte, sur un banc dans un parc de Paris, Léa dit : « Connais-tu d’autres femmes dans ton cas ? » « Oui, trois autres ». Et Léa de répondre : « Amène-les ici, demain, à la même heure ». Le lendemain, les quatre mères étaient là. Et les voilà toutes parties, Léa en tête, vers la pharmacie, pour un test « Clear Blue » de grossesse. Toutes positives. Contrat oral avec chacune, promesses de SOS MAMANS, et c’est parti. Quand nous disons à Léa de « freiner un peu » faute de moyens, elle se fâche et répond : « Vous voulez que je marche sur des cadavres ? » Ce qui nous laisse sans réponse…
Quand SOS MAMANS aide une mère en détresse, le plus souvent il faut d’urgence l’aider à se soustraire de son milieu (famille imposant l’avortement, brutalités du compagnon, voire menaces du souteneur). Ces sauvetages ne vont pas sans risque de représailles et nous conduisent à des situations parfois mouvementées. De plus, la jeune femme est démunie de tout, souvent en situation médicale précaire et toujours profondément démoralisée. Dans un premier temps, l’idéal est de trouver pour elle une famille capable de l’accueillir temporairement et de l’entourer. Ensuite nous cherchons à lui fournir un logement individuel, le temps qu’elle trouve un nouvel équilibre et un travail, tout en s’occupant de son enfant, jusqu’à ce qu’elle puisse voler de ses propres ailes. Tel est le travail de SOS MAMANS.
A part 4 ou 5 cas très particuliers, nous ne connaissons pas une seule action d’aide qui n’ait pas fini par le sauvetage effectif de la mère et de son bébé. De ces actions il ressort que la quasi totalité des avortements peuvent être évités par une aide humaine, matérielle, financière et morale apportée à la maman en détresse.
Nous suivons les mamans secourues depuis 1995. Aucune ne regrette d’avoir renoncé à l’avortement. Nous avons actuellement une quarantaine de futures mamans en attente de la naissance de leur enfant.