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Journal de bord (suite 32, août 2009)

Vendredi 7 août 2009

Lola, 16 ans, enceinte. Son copain est Musulman. Aujourd’hui il a voulu la jeter du train vers Paris par lequel ils rentraient de vacances, car elle venait de lui annoncer sa paternité… « Si je n’avorte pas, il me tuera… ». Nous aidons immédiatement Lola qui nous a contactés en catastrophe avec son portable, à se cacher dans un hôtel, en payant une chambre pour 3 nuits et en lui procurant quelques vêtements et tickets de restaurant, total 250 Euro. Il faudra trouver une solution de l’héberger loin de ce jeune criminel. – Ceci nous amène à une amère réflexion : la responsabilité de l’homme dans l’avortement. En dépit d’Eve, c’est Adam le responsable.

Parlons d’abord des hommes d’Eglise. Nous avons toujours considéré que l’avortement est une affaire inter-catholique. Si la hiérarchie catholique prenait les mesures nécessaires (prêche anti-pilule ; promotion des méthodes de régulation naturelle des naissances ; exiger que la peine de mort – appliquée aujourd’hui exclusivement aux bébés – soit désormais appliquée aux députés, juges, médecins et conjoints pro-avortement ; excommunication de tout pratiquant ou défenseur de l’IVG…), le problème serait réglé, au moins dans les pays comme la France où la majorité des gens sont grâce à Dieu catholiques. D’où notre prière que le pape – dans cette affaire de 1,3 milliards d’êtres humains assassinés ! – veuille envoyer au monastère les évêques récalcitrants et les remplacer par des courageux prêtres pro-vie.

Ensuite les hommes ordinaires, civils. Oui, le rôle des ‘mâles’ est prépondérant. Ils ont perverti la femme: du miracle de l’engendrement humain qui, par la volonté divine, devait être un des plus beaux reflets sur terre de la Vie inter-trinitaire, ils ont fait un cauchemar. Les 2/3 des femmes sont aujourd’hui devenues de purs objets sexuels, des vaches à hormones, des cloaques de cadavres de bébés, des charniers de restes humains (une étude américaine a révélé que chaque avortement laisse dans l’utérus des ‘traces’ de chaque bébé lacéré en son sein – la plupart des avortements se fait par ‘curetage’ c’est-à-dire charcutage avec un couteau à scie !- , et que des femmes revenaient horrifiées des toilettes – excusez ce terme – après y avoir discerné un minuscule doigt ou d’autres restes de bébé…). Quant au dernier acquis de la mort, le RU 486, c’est pareil: ce sont encore majoritairement les hommes qui ont cyniquement ‘délégué’ à la femme (sous le prétexte pharisien qu’il faut lui laisser ‘le libre choix’) de procéder toute seule à l’avortement de son bébé, pendant que les médecins se lavent cyniquement les mains comme Ponce Pilate et vont boire une bière au bistrot. En fait – excusez encore ce terme! – c’est elle qui doit, chez elle à la maison, ‘tirer la chasse’ après avoir appliqué le RU 486. Voilà ce que surtout les hommes ont fait de la femme, de la Sainte Vierge Immaculée, de l’image de Dieu – la FEMME – que Dieu a voulu placer devant nous pour nous élever! Il n’y a plus de mots pour décrire ce qui se passe sous nos yeux. Relisons Genèse et Apocalypse ! Adam, pourtant dotée de force par le Créateur, a dénaturé Eve, chef-d’œuvre de la Création divine. En abusant de la pomme d’Eve, Adam s’est attaqué à Dieu – et retomba au néant, nain marqué homo.

Par contre, au lieu de pousser des Jérémiades interminables, SOS MAMANS a choisi d’agir, au plus bas niveau puisque personne des étages au-dessus ne veut prêter main forte, en sauvant bébé par bébé, tâche immensément joyeuse, même si ce travail est dur, parfois très dur. Quand le bateau brûle, ce n’est pas la peine de pleurnicher, ni de gloser sur les causes de l’incendie: il ne faut perdre aucune seconde pour sauver les vies humaines. Notre Seigneur, sur la Croix, qu’a-t-Il fait autrement? Il nous a rachetés.

Avec notre fondation d’AMEN (Arrêtons le Massacre des Enfants à Naître) nous avons créé un outil prophétique, dans l’arène politique même – donc dans l’amphithéâtre surtout masculin -, pour accuser ces immondices, décrier les meurtres, appeler les assassins par leurs noms, rappeler les hommes à leur noble destin, en relayant l’interminable cri silencieux des bébés. C’est une association totalement incorrecte, mais nécessaire, même si elle n’aura pas, pour un bon moment, un grand afflux d’adhérents (60 jusqu’à présent, mais avec vous ce serait déjà 61 !). Il faut attaquer, comme avec une pince, le crime de l’avortement par 2 côtés : par une action de Bon Samaritain en allant vers les femmes enceintes en détresse pour les aider et sauver leurs bébés, et par une action politique impitoyable. Cette dernière est d’ailleurs plutôt un acte prophétique que politique. Seuls les prophètes savent prêcher dans le désert, tous les autres se découragent et s’en vont.

Bref, notre réponse à l’avortement est double : tendresse sans limite face aux femmes et enfants (SOS MAMANS), et force sans faille face aux hommes et leur monde politique criminel (AMEN). Les adhésions à AMEN (25 E/an) sont à adresser à AMEN, BP 70114, 59210 St-Gratien, site amen-net.org, amen-net@orange.fr .

Vendredi 21 août 2009

SOS MAMANS rencontre beaucoup de joies, mais aussi de douleurs. Priez s.v.p. pour l’âme de Jessica, 17 ans, enceinte, philippine catholique, rescapée par nous il y a 5 mois d’une ambassade musulmane en Europe du sud où elle servait d’esclave (sado-sex). Elle est décédée le 19 août, en dépit de tous nos soins – elle était en plus hémophile ! – des suites des mauvais traitements reçus dans l’ambassade (sévices et malnutrition), mais le bébé en son sein a pu être sauvé. Ce bébé, elle ne l’a jamais vu. Mais elle nous avait confié qu’elle souhaite qu’on l’appelle, si c’était une fille, HOPE (espérance). C’est une soeur de Jessica, étudiante au Danemark, qui s’occupera du bébé, donc pas de problème de ce côté-là. Le décès de Jessica nous a serré la gorge. Elle était une jeune fille si douce. Sa vie n’était qu’un seul chemin de croix, qu’elle a courageusement accepté. Elle est morte sans histoires en murmurant HOPE, Espérance… C’est sûr que nous expliquerons un jour à Hope ce qu’était sa maman, en espérant qu’elle n’en souffre pas trop, mais qu’elle soit guidée dans sa propre vie par sa mère, personnage lumineux dans les ténèbres d’un siècle pourri. Nous espérons que Jessica soit maintenant dans la joie de Dieu. Deux saintes messes ont été dites pour son âme : une aux Benelux, et une à Paris (rite St Pie V) par notre cher aumônier toujours disponible pour nos causes perdues.

Mardi 1 septembre 2009

Léa a, pour la 2e fois, la main en plâtre. Elle est intervenue ‘manu militari’ sur un jeune homme qui tapait en pleine rue sur sa copine en la jetant par terre. Plus tard Léa a réussi à rencontrer la jeune fille seule, du nom Samira, arabe, 19 ans : c’était bien ce que notre vaillante assistante avait cru comprendre, elle s’était fait battre par son ami à cause du bébé qu’elle portait de lui. Il n’en voulait pas. « Vous l’avez bien servi, Léa, merci ! » De là à sauver le bébé, il n’y avait qu’un pas. C’est gagné, et Samira est en sécurité chez une amie. – Notre mission, plutôt que de prêcher l’Evangile du salut, est à comparer avec la mission du Christ qui « descendit aux enfers » (Credo) pour sauver ceux qui y étaient enfermés. Ne vivons-nous pas en « culture de la mort » ? L’œuvre du Christ, en « enfer », était avant tout destructrice : les nuages sont déchirés, les ténèbres éclairées, les portes infernales forcées, les liens des morts défaits, et le diable est livré aux châtiments infernaux. L’action de Jésus y fout tout sauf paisible. Par conséquence, dans la mesure où notre action ne comporte pas une certaine violence – la seule valable c’est-à-dire celle de l’Amour divin -, nous faisons peut-être des belles choses sentimentales, par « solidarité » trop humaine, mais cela n’a rien à voir avec l’action salvatrice du Christ, surnaturelle. Dans un monde spirituellement mort il n’y a, à sa suite, qu’acharnement, arrachement, sauvetage, violence, bataille – même physique (pensons aux saintes plaies du Christ !) – contre les forces diaboliques. Vaste programme pour nous autres Chrétiens si timorés, mais quelle lumière ! Sainte Trinité, sauvez nous, apprenez nous la sainte violence de Votre Amour infini !