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Journal de bord (suite 53 – Printemps 2013)

Samedi 27 avril 2013

D’abord deux excellentes nouvelles. Nous avons eu, pour la 3e fois depuis nos débuts en 1995, des triplets (sauvés): Yvan, Nicolai et Igor. Deo gratias!

Mardi 28 mai 2013

Puis, entre de nombreuses autres naissances récentes, voici Matthieu, né le 16 mai à Paris, avec sa petite maman. Matthieu n’existerait pas sans vous. On peut voir ci-dessus les deux heureux ensemble (photo), sa petite maman, mineure, est toute heureuse de sa maternité qu’elle avait déjà crue balayée par un entourage hostile. Voici la Vie! Cela vaut peut-être plus que les grandes manifestations, aussi réussies qu’elles soient, car toute vie humaine vient directement de Dieu et prime tout.

Cependant nous sommes perplexes devant un nouveau cas, Rose, une mineure de 17 ans, enceinte depuis 1 mois, chassée par ses parents à cause de sa grossesse. Désemparée, elle erre dans la rue et mange des poubelles, sans aucune ressource. L’assistante sociale lui a dit impérieusement: « Tu n’as qu’à avorter! » Il faut que nous la mettions immédiatement à l’abri, au moins pendant 2 mois, car le risque d’une IVG imposée est trop élevée. Nous connaissons une dame qui ne fait pas partie de Sos Mamans, mais qui loge ces jeunes pour 10 E/nuit pendant 1 ou 2 mois, si nécessaire. Elle a transformé sa petite maison en plusieurs chambres meublées, avec WCs inidivuels, mais cuisine sympathique collective, une petite merveille. Mais notre caisse est vide, comme trop souvent. Puisque c’est très urgent, veuillez s.v.p. utiliser, si vous pouvez, le virement immédiat Paypal proposé sur notre page d’accueil Internet (www.radio-silence.tv). Sinon par chèque urgent à « Sos Mamans (Unec), BP 70114, 95210 St-Gratien ». D’avance un très très grand merci!

Si vous ne pouvez pas aider cette fois-ci, ne vous en faites pas. Mais avant que cette nouvelle jeune maman aille en désespoir vers l’avortoir du Planning Familial, pour une « interruption » remboursée par les Services Sociaux d’un Etat avorteur, nous voulions ne pas omettre ce dernier essai de sauvetage en vous envoyant cet appel.

Pardonnez s.v.p. notre insistance! Avec la grâce de Dieu nous vous enverrons dans 8 mois une nouvelle photo comme celle ci-dessus…

Vendredi 31 mai 2013

L’afflux des dons étant suffisant, nous avons même pu installer DEUX jeunes filles enceintes, Rose et Alina, chez la dame en question, pour un bon moment. Elles sont maintenant en paix, réfugiées en un endroit discret, suivies en permanence par nous, en attendant tranquillement leurs bébés.

Qu’il nous soit permis de dire à tous nos donateurs: vous êtes formidables! Vous donnez de votre coeur, pour sauver les bébés de jeunes filles et jeunes femmes que vous n’avez jamais vus et que vous ne verrez peut-être jamais. Quel amour! On peut se demander si votre part – plus humble et cachée – n’est pas plus grande en cette oeuvre de sauvetage que celle de nous qui sommes directement en contact avec ces personnes en grand danger. C’est bien toute l’équipe qui sauve, vous et nous, et à travers vous et nous le Bon Dieu Lui-même, car Lui seul donne la Vie. Deo gratias.

Au nom des bébés sauvés – et leurs souvent très courageuses jeunes mamans – mille mercis!

Samedi 1 juin 2013

Lors du débat tonitruant concernant le mariage des couples homosexuels, on préfère penser chez Sos Mamans à la situation désastreuse de presque toutes nos petites mamans seules. Car 99% ( !) des 846 bébés que nous avons pu sauver de l’avortement connaissent seulement leurs mamans, les pères se sont volatilisés.

Le plus important dans la famille, c’est, suivant la volonté de Dieu, la maman à laquelle le Créateur a confié la mission principale par laquelle elle est devenue « co-créatrice », à l’image de la Mère de Dieu.

Nous autres hommes avons le grand honneur de nous tenir debout, en bas de l’autel du mariage, et de servir la messe de la Vie, célébrée par la maman devant et avec Dieu.

Je me demande sincèrement si le problème des hommes d’aujourd’hui n’est pas beaucoup plus grave que le problème artificiellement gonflé des seuls homosexuels.

Où se sont volatilisés, chez la plupart des hommes, la paternité, l’honneur, la fidélité, le courage, l’esprit de sacrifice, le don de soi-même?

De là à juger que le meurtre de l’IVG est surtout l’oeuvre des hommes, le pas n’est pas loin. Nous, chez Sos Mamans, avons fait ce pas.

Un jour il faudrait qu’on fonde Sos Papas. Mais une telle association, plutôt qu’avec de l’argent, devrait fonctionner avec des battes de baseball…

Lundi 3 juin 2013

Le cardinal Mindszenty a déclaré, après ses 25 ans de réclusion, d’abord sous les Nazis, puis sous les Communistes, et finalement sous les Américains (enfermé pendant 15 ans dans l’ambassade de Budapest après la révolte hongroise de 1956) que le plus dur pour un Chrétien emprisonné est le fait qu’il ne peut faire du bien à personne. Soyons en conscients, profitons de la merveilleuse liberté des enfants de Dieu ! Faisons du bien  le maximum possible  aux Pauvres du Royaume !

Mercredi 5 juin 2013

Sos Mamans vient de recevoir une lettre remarquable d’une donatrice. La voici :

« C’est vrai que nous autres donateurs ne verrons probablement jamais ces jeunes femmes et ces bébés sauvés. Mais je voudrais vous dire, en ce qui me concerne, pourquoi je m’intéresse à votre oeuvre de sauvetage de la vie, des vies à la fois de ces jeunes femmes et de leurs bébés. Je suis maman célibataire d’un garçon qui va avoir 30 ans à la fin du mois. Lorsque j’ai dit à son père que j’étais enceinte, il est entré dans une grande colère et m’a dit d’avorter (à cette époque la loi Veil tuait déjà depuis 8 ans), qu’il n’était pas question qu’il en soit autrement sinon il me quittait. Il est resté toute une journée avec moi, un samedi, pour me séduire à cette idée et il avait réussi le soir. J’avais fini par lui dire qu’effectivement je n’allais pas pouvoir m’en sortir toute seule (c’était son argument de force). Il est donc parti le soir même, rassuré… Mais le dimanche toute cette histoire me travaillait, je n’arrivais pas à me faire à l’idée d’avorter, d’aller tuer un être humain en gestation, le mien… Et j’ai pris brutalement une décision qui s’est imposée à moi : non je n’avorterai pas, il y a d’autres femmes qui ont eu des enfants et les ont élevés toutes seules, il n’y a pas de raison que je n’y arrive pas, avec la grâce de Dieu je devrais pouvoir m’en sortir. Je dois m’en sortir, j’ai fait une bêtise, je dois la réparer et ce n’est pas à ce bébé d’en payer les frais. A ce moment-là c’était vraiment dimanche, y compris en moi-même. Et lorsque le père est revenu dans la semaine, je lui ai fait part de ma décision, il n’a rien dit mais a tout fait pour tenter physiquement de provoquer un avortement, je ne rentre pas dans les détails…

Par la suite, lorsque mon fils est né, il est revenu après une longue d’absence et m’a clairement annoncé : »Eh bien oui, maintenant qu’il est là, c’est plus dur de le tuer ! » J’étais interloqué, mais vous pouvez imaginer que je lui ai interdit ma porte en lui disant : »Je ne te demande rien, je vais me débrouiller toute seule. Je te demande une seule chose : si un jour tu te rappelles que tu as laissé quelque chose derrière toi, aies la franchise et l’honnêteté de passer par moi et de ne pas aller l’attendre à l’école pour le troubler dans des histoires invraisemblables. » Il n’est jamais revenu.

Voilà mon histoire, et la raison qui me pousse à aider ces jeunes femmes, car je sais – ô combien – les difficultés de cette entreprise, semée de joies, des petites et des grandes, mais il y a des peines aussi qui sont parfois très dures à surmonter, surtout lorsque votre famille vous rejette.

En toute discrétion de mon identité de votre part, je vous autorise à vous servir de mon histoire, si cela peut aider l’un(e) ou l’autre. Bonne journée à vous. »

Vendredi 7 juin 2013

Médaille d’honneur de SOS Mamans, recto et verso

Personne ne veut décorer les femmes souvent héroïques qui, sous des difficultés paraissant insurmontables, sauvent leur bébé de l’avortement suggéré voire imposé par leur entourage et les services sociaux. C’est pourquoi Sos Mamans a pris la décision, sur demande (et dotation) d’un ami, de créer elle-même la 1ère médaille d’honneur pour décorer, une fois par an, une de nos petites mamans héroïques – ou une de leurs hébergeuses souvent aussi héroïques. La 1ère médaille sera offerte par Sos Mamans en automne 2013, lors d’un « dîner de charité », (charity dinner, comme c’est d’usage en USA ; Italie et ailleurs), avec des places très chères (par ex. 90 E par place, avec une large marge pour Sos Mamans) dans un grand hôtel à Paris facile d’accès. Médaille et chaîne sont en or massif. D’un côté on voit la Sainte Vierge, refuge de toutes les familles, et de l’autre le Sacré Cœur de Jésus, symbole de notre association, puisque c’est Dieu seul qui crée et sauve la Vie.

Jeudi 20 juin 2013

Comme chaque été, nous sommes submergés. La semaine dernière encore deux très jeunes russes enceintes, Annix et Katarinja, les deux âgées de 17 ans, sorties directement des clubs de nuit russes de Paris, et renvoyées par nos soins chez elles en Russie. Une jeune française de 14 ans, Sophie, enceinte, défigurée par son « copain », il fallait lui faire des coutures dans le visage par un chirurgien ami. Ce matin nous l’avons expédiée en covoiturage à Montpelier chez une amie pour la loger au moins jusque la naissance du bébé. Et dans les Yvelines, 5 jeunes mamans (dont une en tchador), toutes enceintes, toutes en fuite devant leurs familles ou copains, dans un seul appartement, il faut leur remplir le frigo toutes les semaines car elles se débrouillent encore mal pour gagner un peu de sous, en débutant avec des services familiaux de tout genre. Tout cela nous fait financièrement crouler, jusqu’à l’endettement. Mais comment refuser un bébé créé par Dieu qui ne veut qu’une chose: voir le jour du Seigneur?

Bilan SOS MAMANS au 21 juin 2013 : Nous avons sauvé, depuis 1995, 849 bébés et leurs mamans, donc quelques 1700 personnes en détresse vitale . Actuellement nous logeons 38 femmes et jeunes filles, soit en nos studios loués, soit chez nos familles ‘hébergeuses’, soit en appartements à collocation. Fond de caisse à ce jour : déficitaire de quelques milliers d’Euro. Budget habituel : 8000 Euro/mois. A Dieu tout honneur et toute gloire !