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Journal de bord (suite 96)

Chers amis et donateurs de notre œuvre SOS Mamans,

Voici quelques nouvelles de nos sauvetages actuels.

En fait ils ne diminuent pas. Au contraire. En 1965 il y avait une grande panne de courant à New York, la ville était privée d’électricité pendant 13 heures. Exactement neuf mois plus tard les maternités de la ville affichaient une brutale augmentation des naissances! Le confinement Covid chez nous a produit des effets similaires. Et SOS Mamans est restée sur le pont pendant toute cette période, surchargée de sauvetages. Ce n’était pas toujours facile. Les Cafés étant fermés, nous avons dû faire certains rendez-vous dans les arrière-cours des immeubles, entre les poubelles, ou par téléphone et sms. Mais la récolte était riche : plus que 120 sauvetages depuis le début du Covid en mars 2020. Merci à Dieu, merci à vous chez bienfaiteurs !

Une de nos petites mamans, S., a 7 petits enfants, dont des jumeaux, tous sauvés par SOS Mamans, le dernier bébé étant né le 15 février 2021. Elle touche aujourd’hui à peine 600€ des CAF, même si selon notre calcul elle aurait droit à beaucoup plus d’aide de l’Etat. Mais pour l’assistante sociale il manque toujours un document dans son dossier : une facture de loyer (comment faire quand on est logé au noir ?), une déclaration sur honneur, un compte bancaire qui ne soit pas fermé… Ses dépenses mensuelles sont énormes. Voici la liste à laquelle elle devait faire face rien qu’en juin 2021 : loyer 870€, lait-couches 660€, aliments 380€, Edf 300€, cantine 580€, crèche 690€, garderie (après l’école) 320€, eau 200€ (échéancier de dettes), déficits bancaires 690€, vêtement de travail 87€, Vitamines 50€… TOTAL 4.827 Euro ! Ses maigres petits revenues – une course pour une vieille dame ici, un baby-sitting là-bas, ou encore une corvée de nettoyage d’appart chez un couple âgé – ne font pas le poids face à cette montagne de dépenses réelles. COMMENT DOIT-ELLE FAIRE ? SOS Mamans est à ses côtés, depuis 9 ans maintenant,

Grâce à vous, chers amis. Voilà nos et vos actions « pro-Vie », Dieu le sait.

Beaucoup d’entre vous souhaiteraient qu’un groupe SOS Mamans naisse dans leur ville, pour sauver les bébés en volant au secours de leurs mamans en détresse. Ce 26 juin nous avons organisé à Paris une journée de formation pour quelques volontaires. Voici un court résumé de cette journée, avec des conseils pertinents, pour ceux qui voudraient s’en inspirer pour agir. Saint Pie X s’exclama : « Les cris des innocents montent jusqu’au Ciel ! ». Qu’est-ce que ce saint pape dirait maintenant ? Un chrétien ne peut pas rester les bras croisés devant le mépris extrême des êtres humains les plus désarmés et innocents, les bébés. Ils nous attendent, mais dans beaucoup de villes personne ne vient à leur secours, pour aider leurs mamans en pleurs…

QUELQUES CONSEILS POUR FORMER UN GROUPE

– Idéalement un groupe consiste d’un chef (garde la tête froide au-dessus de la bataille), un trésorier (crée un réseau de donateurs, écrit régulièrement une lettre aux donateurs relatant des faits vécus récemment), un Monsieur SOS M (a une voiture pour aider aux livraisons et déménagements, dispose d’une cave ou d’un garage pour y entreposer des poussettes etc.), et surtout une « fourmi » (n’a pas peur pour aborder des jeunes femmes enceintes dans la rue, de monter seule les escaliers dans un HLM etc.).

– Ce travail est trop dur pour une seule personne, il faut l’appui – au moins psychologique – d’un petit groupe.

– Pour être autonome (même si SOS M Paris peut financièrement aider un peu au début), il faut dès le départ créer un réseau de donateurs, même si ce réseau ne grandira que petit à petit. On ne va pas les poches vides vers les malheureux ! La charité, ce n’est pas de faire n’importe quoi, mais c’est quelque chose bien structurée et organisée ! Quand vous avez 1000€ dans la tirelire, vous pouvez commencer le travail.

– Face aux jeunes filles et femmes enceintes, il faut une extrême délicatesse et un grand respect. Nous ne faisons que proposer notre aide s’il y a détresse (économique, morale, psychique). Notre attention principale va au bébé qui n’a qu’une envie : VIVRE. Nous essayons d’aider à VIVRE ce bébé innocent et sans défense, en proposant notre aide à sa maman. Aucun effort de notre côté n’est de trop pour sauver une seule vie.

– Se protéger contre les éventuels mensonges et fausses déclarations des petites et grandes mamans. En cas d’aide financière par le groupe, demander un justificatif (facture, échographie, loyer, note Edf…). Jamais aider sans rencontre personnelle préalable (sauf évidemment en périodes d’épidémie).

– En cas de difficultés majeures, ne rien décider sur place et consulter d’abord le groupe. Et prier !

– Une fois sauvées, les mamans ont tendance à nous demander des subventions à chaque petit ou grand malheur ou difficulté. Il faut leur expliquer dès le départ que nous les aidons, autant que nous pouvons, pendant la grossesse plus 3 mois, pas plus, notre caisse n’étant pas la Banque Rothschild. Vous pouvez dès le départ promettre une prime de naissance de 250€, plus aides matérielles si besoin. Cela encourage !

Mineures enceintes : il n’y a pas de recette miracle. Selon les cas il faut parfois leur trouver un hébergement, au moins pendant la grossesse, préférablement chez une vieille dame qui a de la place dans sa maison. Une fois l’enfant né, les parents – devenus grands-parents – tombent presque toujours amoureux de leurs petits-enfants, et cela dès la première entrevue qu’il faut encourager. Ceci termine généralement l’hébergement ailleurs de la jeune fille et le rapatriement à la maison – et parfois à l’école.

– Oui, la prière est fondamentale. Et non pas à n’importe quel Dieu ou Saint. Il faut demander la grâce au Père, au Fils et au Saint Esprit, Créateur de la Vie, et demander la protection à la T.S. Vierge Marie Immaculée. Un signe de croix – grand ou discret – est un minimum de prière avant chaque action SOS M, orale ou écrite.

– En fin de compte c’est Dieu qui sauve, nous sommes simplement à Son Service. Et ce service aux Pauvres et délaissés (comme les bébés avant naissance, mais aussi leurs mamans) nous rendra pauvres nous-mêmes, et ainsi dignes du Royaume de Dieu (ici-bas qu’au Ciel). Finalement ce sont eux qui nous sauveront. « Si vous ne devenez pas comme ces Enfants, vous ne rentrerez pas au Ciel… », a dit Jésus. Et Il a dit : « Bienheureux vous les Pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous ! »

– De même un sauvetage ne se fait souvent que par la souffrance, comme Jésus nous a sauvés en mourant sur la Croix. Ce n’est ni triomphal, ni technique, ni psychologique. Celui qui a un vrai Amour vers celles qui se trouvent en difficulté de Vie, devient lui-même vulnérable, pauvre, souffrant, comme celles que nous aidons.

Dans l’attente urgente d’un nouveau don pour nos sauvetages, si vous pouvez, et en tout cas de vos prières, en particulier à la T.S. Vierge Marie et à Saint Joseph, nous vous souhaitons encore un agréable été, don de Dieu.

Cordialement,

SOS Mamans (UNEC)

BP 70114, 95210 St-GratienTél. : 0607027292, Email : sosmamans@gmail.com, Site : sos-mamans.fr