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Journal de bord (suite 97)

Chers amis et donateurs de notre œuvre SOS Mamans,

Voici quelques nouvelles de nos sauvetages actuels.

En fait ils ne diminuent pas. Au contraire. En 1965 il y avait une grande panne de courant à New York, la ville était privée d’électricité pendant 13 heures. Exactement neuf mois plus tard les maternités de la ville affichaient une brutale augmentation des naissances! Le confinement Covid chez nous a produit des effets similaires. Et SOS Mamans est restée sur le pont pendant toute cette période, surchargée de sauvetages. Ce n’était pas toujours facile. Les Cafés étant fermés, nous avons dû faire certains rendez-vous dans les arrière-cours des immeubles, entre les poubelles, ou par téléphone et sms. Mais la récolte était riche : 140 sauvetages depuis le début du Covid en mars 2020. Merci à Dieu, merci à vous chez bienfaiteurs !

Juste un exemple, si vous permettez: Alma, 32 ans, célibataire, 2 enfants 9 et 13 ans, sauvés à l’époque tous les deux par SOS Mamans. Elle a du mal à régler son loyer de 500€/mois à une propriétaire (noire) qui, au moindre retard de paiement, change systématiquement la clef de la porte de l’appartement loué par Alma, ce qui fait qu’elle doit souvent dormir dans sa voiture. Il est arrivé qu’elle dorme 15 jours de suite dans sa voiture, ce qui n’est pas aisé pour une jeune femme. Ses 2 enfants ont été placés par les Services Sociaux dans un Institut écolier à 150 km de Paris où Alma doit leur apporter régulièrement de la nourriture. Maintenant ils veulent lui enlever la garde de ses enfants, ce qui ferait qu’elle ne puisse même plus aller voir ses enfants, soit dit parce qu’elle ne saurait pas assurer une vie familiale digne à ses enfants. Du côté professionnel, Alma est aide-vie, un job municipal pour assister les personnes âgées ou malades, mais la réglementation COVID exige maintenant qu’elle se fasse vacciner, ce qu’Alma refuse par conviction. Ainsi elle se trouve sans travail, sans les enfants, et souvent sans son appartement, heureuse de pouvoir dormir au moins dans la voiture, une Renault Scenic que SOS Mamans lui a procurée il y a quelques mois. Hier elle nous a dit: « Je n’ai pas l’avantage d’être une immigrée, et on dirait que ceci est la cause pourquoi les Services Sociaux me traitent ainsi. En fait, ils me poussent vers le trottoir pour assurer ma vie, il ne me reste rien d’autre à faire! ». Hier nous avons donc secouru Alma avec ce qui restait dans notre caisse, d’une part pour qu’elle puisse récupérer son appartement, et d’autre part pour pouvoir demander à un avocat d’assurer le maintien de la garde de ses enfants. A titre confidentiel pour nos donateurs, voici une photo d’Alma avec le plus âgé de ses 2 garçons.

Et Alma n’est qu’un cas. D’autres mamans aidées par SOS Mamans sont dans des situations similaires, surtout Sarah avec ses 7 enfants, mais aussi Naëlle, Christine, Cécilia, Jeanne, Jody, et tant d’autres.

Saint Pie X s’exclama : « Les cris des innocents montent jusqu’au Ciel ! ». Qu’est-ce que ce saint pape dirait maintenant ? Un chrétien ne peut pas rester les bras croisés devant le mépris extrême des êtres humains les plus désarmés et innocents, les bébés. Ils nous attendent, mais dans beaucoup de villes personne ne vient à leur secours, pour aider leurs mamans en pleurs…

QUELQUES CONSEILS POUR FORMER UN NOUVEAU GROUPE

– Idéalement un groupe consiste d’un chef (garde la tête froide au-dessus de la bataille), un trésorier (crée un réseau de donateurs, écrit régulièrement une lettre aux donateurs relatant des faits vécus récemment), un Monsieur SOS M (a une voiture pour aider aux livraisons et déménagements, dispose d’une cave ou d’un garage pour y entreposer des poussettes etc.), et surtout une « fourmi » (n’a pas peur pour aborder des jeunes femmes enceintes dans la rue, de monter seule les escaliers dans un HLM etc.).

– Ce travail est trop dur pour une seule personne, il faut l’appui – au moins psychologique – d’un petit groupe.

– Pour être autonome (même si SOS M Paris peut financièrement aider un peu au début), il faut dès le départ créer un réseau de donateurs, et ce réseau grandira petit à petit. On ne va pas les poches vides vers les malheureux ! La charité, ce n’est pas de faire n’importe quoi, mais c’est quelque chose bien structurée et organisée ! Quand vous avez 1000€ dans la tirelire, vous pouvez commencer le travail.

– Face aux jeunes filles et femmes enceintes, il faut une extrême délicatesse et un grand respect. Nous ne faisons que proposer notre aide s’il y a détresse (économique, morale, psychique). Notre attention principale va au bébé qui n’a qu’une envie : VIVRE. Nous essayons d’aider à VIVRE ce bébé innocent et sans défense, en proposant notre aide à sa maman. Aucun effort de notre côté n’est de trop pour sauver une seule vie.

– Se protéger contre les éventuels mensonges et fausses déclarations des petites et grandes mamans, parfois un peu chipies. En cas d’aide financière par le groupe, demander un justificatif (facture, échographie, loyer, note Edf…). Jamais aider sans rencontre personnelle préalable (sauf évidemment en périodes d’épidémie).

– En cas de difficultés majeures, ne rien décider sur place et consulter le groupe, et surtout le Ciel !

– Une fois sauvée, les mamans ont tendance à nous demander des subventions à chaque petit ou grand malheur ou difficulté. Il faut leur expliquer dès le départ que nous les aidons, autant que nous pouvons, pendant la grossesse plus 3 mois, pas plus, notre caisse n’étant pas la Banque Rothschild. Nous promettons dès le départ une prime de naissance de 250€, plus aides matérielles si besoin.  Cela encourage !

Mineures enceintes : il n’y a pas de recette miracle. Selon les cas il faut parfois leur trouver un hébergement, au moins pendant la grossesse, préférablement chez une vieille dame qui a de la place dans sa maison. Une fois l’enfant né, les parents – devenus grands-parents – tombent presque toujours amoureux de leurs petits-enfants, et cela dès la première entrevue qu’il faut encourager. Ceci termine généralement l’hébergement ailleurs de la jeune fille et le rapatriement à la maison – et parfois à l’école.

– Oui, la prière est fondamentale. Et non pas à n’importe quel Dieu ou Saint. Il faut demander la grâce au Père, au Fils et au Saint Esprit, Créateur de la Vie, et demander la protection à la T.S. Vierge Marie Immaculée.  Un signe de croix – grand ou discret – est un minimum de prière avant chaque action SOS M, orale ou écrite.

– En fin de compte c’est Dieu qui sauve, nous sommes simplement à Son Service. Et ce service aux Pauvres et délaissés (comme les bébés avant naissance, mais aussi leurs mamans) nous rendra pauvres nous-mêmes, et ainsi dignes du Royaume de Dieu  (ici-bas qu’au Ciel). Finalement ce sont eux qui nous sauveront. « Si vous ne devenez pas comme ces petits enfants, vous ne rentrerez pas au Ciel… », a dit Jésus. Et Il a dit : « Bienheureux vous les Pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous! »

– De même un sauvetage ne se fait souvent que par la souffrance, comme Jésus nous a sauvés en mourant sur la Croix. Ce n’est ni triomphal, ni technique, ni psychologique. Celui qui a un vrai Amour vers celles qui se trouvent en difficulté de Vie, devient lui-même vulnérable, pauvre, souffrant, comme celles que nous aidons.

Dans l’attente urgente d’un nouveau don pour nos sauvetages, si vous pouvez, et en tout cas de vos prières, en particulier à la T.S. Vierge Marie et à Saint Joseph, nous vous souhaitons un agréable automne, nouveau don de Dieu.

Cordialement,

SOS Mamans (UNEC)

BP 70114, 95210 St-Gratien

Tél./Rép. : 0607027292, Email : sosmamans@gmail.com, Site : sos-mamans.fr