ETRE CONTRE L’AVORTEMENT, C’EST BIEN. SAUVER DES VIES, C’EST MIEUX »
Conférence de W. Wuermeling, fondateur et secr. gén. de SOS Mamans, devant l’association FED le 4 mai 2024 à Valence
Fils du Dr Franz-Josef Wuermeling, ministre de la Famille – le premier en Europe -, dans le gouvernement du très catholique chancelier Konrad Adenauer après la guerre, le conférencier nous a commenté une série de diapositives très intéressantes. Nous avons pris connaissance de l’évolution de l’UNEC, association catholique fondée en 1989, vers son engagement sur le chantier pro-Vie en France, notamment par la création en son sein de SOS-MAMANS en 1995. Cette action a à son actif 1915 bébés sauvés à ce jour ! Nous avons ainsi vu défiler divers sauvetages émouvants, avec des cas exceptionnels. Ensuite, le conférencier a parlé des difficultés de ce travail. Il a décrit l’organisation et le mode opératoire des équipes de SOS-Mamans sur le terrain, comparant cet engagement aux gestes du Bon Samaritain et en l’appuyant sur le sermon des Béatitudes de Jésus.
Voici quelques-uns des aspects évoqués.
Dès le départ, SOS-Mamans a voulu se concentrer essentiellement sur les bébés eux-mêmes, ce que le nom de cette œuvre ne laisse pas deviner au premier abord. Mais « sauver l’enfant c’est sauve la mère ». C’est pourquoi l’intérêt de l’enfant est au centre des sauvetages, ce qui peut aller jusqu’à sauver un bébé de ses proches. Ainsi a été évoqué le cas d’une mère qui voulait vendre l’embryon porté par sa propre fille de 16 ans à un institut de recherche clandestin en France. Dans ce cas précis, SOS-Mamans a dû « racheter » le bébé au tarif de l’institut de recherche après une discussion très dure avec la grand-mère du bébé.
Pour SOS-Mamans, tous les bébés à naître en danger « que le Bon Dieu met sur notre chemin », sont à sauver, qu’ils soient blancs ou noirs, de famille chrétienne ou non, âgés d’un mois ou de 9 mois, à Paris ou à Marseille, en France ou ailleurs. Un bébé a même été sauvé en Chine ! « Car chaque être humain conçu est un cadeau de Dieu destiné à un dialogue éternel avec Lui. Qui oserait toucher à une telle existence? » Et encoe: « La VIE est précisément cette étincelle divine qui rend l’être humain semblable à Dieu, c’est pourquoi elle est intouchable et sacrée. » Ainsi SOS-Mamans se considère un peu comme « les sapeurs-pompiers des bébés », en les sauvant dans toutes les situations possibles, voire impossibles. C’est une bataille exigeante puisqu’elle se déroule au point le plus dangereux du monde, là où se trouvent face à face la Vie et la Mort, Dieu et Satan.
Il en découle qu’il est impossible de mener ce combat seul. Il faut être en groupe d’au moins trois personnes engagées. « Là où deux ou trois se réunissent en mon Nom, Je serai avec eux », nous a dit Jésus. Seul, il serait vain de prétendre faire face aux situations catastrophiques dans lesquelles se trouvent souvent les mamans enceintes en difficulté. Certaines errent dans la rue, chassées par les parents ou leur compagnon parce qu’elles ne veulent pas laisser avorter leur bébé. d’autres sont enfermées dans les maisons closes où l’avortement systématique est le règle; n’ayant plus de domicile, d’autres encore dorment la nuit dans leur voiture ou un conteneur de chantier !
On a eu des cas de très jeunes filles russes enceintes, prostituées à Paris. comment se trouvent-elles là? Ce sont des agences moscovites qui les font venir. D’abord elles publient des annonces dans des journaux de province russes en disant: « Votre fille est jolie? Eh bien, inscrivez-la dans notre école de mannequins à Moscou! » Mais dès qu’elles sont « scolarisées » à Moscou par leurs familles, elles sont déléguées à Amsterdam ou Cologne ou Paris « pour accompagner les touristes russes ». Deux jours après leur arrivée, elles se retrouvent enfermées dans un dortoir surveillé, sans passeport, mises en disponibilité pour des soirées chaudes dans les quartiers chics de ces capitales où de riches touristes russes, mais aussi des personnalités locales de la classe supérieure, les violent et torturent. Naturellement elles tombent enceintes et les bébés n’ont aucune chance de survie dans ces situations. Ils sont donc à sauver, et leurs mamans également.
Les hommes représentent un autre problème majeur. SOS-Mamans n’en a connu qu’une petite douzaine sur 1915 cas de mamans enceintes. Ils se comportent comme des papillons, insouciants, voletant d’une fleur à l’autre. Où sont les hommes, les géniteurs ? Les sentiments chevaleresques, l’honnêteté, la responsabilité, la paternité des hommes dans tous ces cas de bébés en danger de mort? Et le conférencier d’ajouter: « Il faudrait fonder SOS-Papas; cela ne devrait pas fonctionner avec des chèques, mais plutôt avec des battes de baseball…! »
Des chèques? Oui, il faut beaucoup d’argent pour ces sauvetages. Dans la plupart ds cas il s’agit de mamans enceintes en situation de pauvreté, soit instantanée soit chronique: grosses factures de dettes, plusieurs loyers impayés avec des menaces d’expulsion, absence de travail rémunéré, défaut ou insuffisance d’allocations familiales, rejet voire blessures physiques par leur conjoints à cause de la grossesse, logement très incertain chez une amie, maladies coûteuses, désespoir, risque de suicide… Les besoins vont de 50 € à 10.000 € par sauvetage; en moyenne 1500 € par bébé comptés sur l’accompagnement de la maman pendant 8 mois au maximum, plus 3 mois. Avec environ 5 sauvetages par mois, les besoins financiers sont importants. Comment faire? SOS-Mamans ne reçoit aucune subvention publique, et pour cause ! Le financement est obtenu par 3000 bienfaiteurs actifs, soit par retour de la lettre mensuelle « Journal de bord », soit par des conférences, articles ou interviews, soit par des dons spontanés, soit par la vente de « timbres chrétiens » édités par l’UNEC. La Providence fait que l’argent est là quand il le faut, même si cela ne se produit parfois qu’à la dernière minute. Jamais un sauvetage n’a échoué par manque d’argent, Deo gratias.
Le conférencier a souligné aussi que, pour lui, l’avortement en France est « un problème de catholiques »: « Que les païens avortent, c’est connu, mais que les Catholiques laissent faire, c’est grave! » Il estime que « quand il y a le feu, il est inutile de manifester contre les incendies. il faut prendre des seaux et aider à éteindre le feu! » Dans la situation actuelle d’avortements généralisés, il faut sortir et aller directement au secours des bébés en danger.
On ne peut que relire l’Évangile, a ajouté W. Wuermeling. Le travail de SOS-Mamans, c’est exactement ce qu’a fait le Bon Samaritain: se pencher sur les malheureux, les soigner, les loger, faire des dépenses pour eux, se soucier d’eux dans la durée… et Dieu fera le reste. Dieu n’a pas hésité à devenir un bébé pour nous. Jésus s’est identifié avec « les plus petits » autour de nous:
– « Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vêtu, nourri, consolé? »
– « Chaque fois que vous avez fait cela à l’un de ces petits, c’est à Moi que vous l’avez fait ».
Il a même dit que nous serons jugés par eux au Jugement dernier.
Le conférencier conclut: « Chaque fois que nous sauvons un bébé, nous sauvons le bébé divin Jésus-Christ. Y a-t-il un plus beau travail sur terre ? »
La conférence était programmée pour une durée d’une heure, mais après trois heures les auditeurs étaient encore dans la salle à poser des questions. Preuve que c’était une après-midi exceptionnelle.
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